Vincent Van Gogh : son dernier brouillon

Brouillon

Retrouvé dans sa poche après son décès, ces deux pages contiennent des phrases que Vincent n'a pas retenues pour la lettre qu'il envoie finalement à Théo : « Eh bien mon travail à moi, j'y risque ma vie et ma raison y a fondrée (sic) à moitié - bon - mais tu n'es pas dans les marchands d'hommes pour autant que je sache, et tu peux prendre parti, je le trouve, agissant réellement avec humanité, mais que veux-tu ? »
Ce « que veux-tu ? » est une vraie question. Vincent s’interroge et interroge son frère sur le lien qui les as toujours unis. Théo va-t-il l’abandonner ?
Il se sent exclu, culpabilisé : (« J'ai craint - pas tout à fait, mais un peu pourtant - que je vous étais redoutable étant à votre charge »), et semble baisser les bras : « Je voudrais bien t'écrire sur bien des choses mais j'en sens l'inutilité »… et constate son échec : « il me semble que l'initiative personnelle demeure inefficace et expérience faite, la recommencerait-on ? »