Le Brabant Hollandais
Contexte économique

Depuis le début du XIXe siècle, une crise économique endémique touchait les classes les plus pauvres de la société.
Dans le Brabant, région restée sauvage et assez à l’écart, il n’y avait aucune industrie. Seules de petites exploitations familiales subsistaient sur des terrains assez pauvres, sablonneux ou marécageux.
Quelques exploitations plus importantes employaient des travailleurs saisonniers très mal payés, souvent des petits paysans qui se louaient l’été pour compléter leurs maigres revenus.

Quelques travailleurs étaient employés à assécher les marécages ou à la construction de la ligne de chemin de fer.
La plus grande partie de la population vivait pauvrement complétant ses ressources avec la fabrication de brosses ou de paniers à partir des bruyères dont les champs environnaient Zundert.
Les plus pauvres mendiaient ou recherchaient du travail en Belgique, comme hommes de peine ou domestiques.

Les mauvaises récoltes de blé, la maladie de la pomme de terre étaient de véritables catastrophes pour ces villages qui n’arrivaient plus à survivre et demandaient l’aide des associations charitables qui n’avaient que de maigres ressources à leur offrir : du pain et de l'avoine.
Grâce à sa situation sur l’axe Anvers-Bréda et sa proximité avec la frontière belge, Zundert a bénéficié du passage de commerçants, de diligences et de services de poste. Malheureusement la nouvelle ligne de chemin de fer Bréda-Anvers allait entraîner une diminution remarquable des échanges et du trafic.
Le service de diligences dont le siège était à Zundert devait fermer l’année suivante. Le village s’est retouvé isolé et désert.

Dorus, le père de Vincent, durant ses quinze années passées à Zundert, a dû lutter contre la pauvreté endémique des paysans, les aidant de conseils et de quelques subsides obtenues de famille de notables ou d’associations de Bréda. Grâce à lui, quelques familles de petits paysans ont pu être installées dans des fermes rachetées par son association.
Il n'a cessé de les soutenir dans les difficultés importantes qu’elles rencontraient.