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Les premiers tournesols
de Vincent ont été réalisées à Paris,
un peu avant son départ à Arles. Peut-être déjà
un besoin de soleil ?
Quand il s'installe dans la Maison Jaune, il songe à décorer
son atelier "dune demi-douzaine de tableaux de tournesols,
une décoration où les chromes crus ou rompus éclateront
sur des fonds divers, bleus depuis le Véronèse le plus pâle
jusquau bleu de roi, encadré de minces lattes en mine orangé.
Des espèces deffets de vitraux déglise gothique".
"Je suis en train de peindre avec lentrain dun Marseillais
mangeant la bouillabaisse, ce qui ne tétonnera pas, lorsquil
sagit de peindre des grands tournesols
Le dernier est clair
sur clair et sera le meilleur jespère. Je ne marrêterai
probablement pas là.
Et quand il aménage la chambre pour Théo : "Dans cette
toute petite pièce, je veux, à la japonaise, fourrer au
moins six très grandes toiles, surtout les énormes bouquets
de tournesols.
Et la maison sera, à ce que je me propose, de peintures toute pleine
du haut en bas.
La chambre où tu logeras aura les murs blancs et une décoration
de grands tournesols jaunes. Le matin en ouvrant la fenêtre, on
voit la verdure des jardins et le soleil levant et lentrée
de la ville. Mais tu verras ces grands tableaux de douze, de quatorze
tournesols, fourrés dans ce tout petit boudoir avec un lit joli
et tout le reste élégant".
Vincent est déjà conscient de l'importance de cette fleur
dans son uvre :
"Janin a la pivoine, Quost la rose trémière mais moi
jai un peu le tournesol".
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