John
Peter Russell
Rencontré
à Paris en novembre 1886, Russell, peintre d'origine
australienne, va réaliser le plus beau portrait de Vincent.
D’après Jo, ce serait aussi le plus ressemblant.
Vincent tient beaucoup
à ce tableau. Il en parlera à Theo dans plusieurs
lettres.
Portrait
photographique de John Russell reproduit dans
"Russell ou la lumière
en héritage" de Claude-Guy Onfray,
Editions Le Livre d'histoire,
1995. (source: archives familiales Onfray).
Site : http://www.jemrussell.com
Habitué
aussi de la boutique de Tanguy, cet excellent peintre restera
un ami sûr de Vincent.
Vincent
lui écrit plusieurs lettres d'Arles où il lui
décrit longuement le pays et ce qu'il peint. Il fera
connaissance, grâce à lui, du peintre Mac Knight
qui vit à Fontvieille.
Russell lui proposera un échanges d'études et
Vincent intercédera pour qu'il achète une toile
à Guillaumin.
En
juillet 1888, Russell l'invitera à le rejoindre quand
il est à Belle-Isle puis chez lui en août 1888, Il voudrait
refaire son portrait. Mais Vincent préfèrera rester
à Arles... d'où il lui envoie le dessin d'une
"petite fille malpropre" rencontrée sur les
bords du Rhône : "cette gamine des rues, j'avais
trouvé qu'elle avait vaguement un air de personnage florentin,
une de ces têtes des tableaux de Monticelli".
De
Saint Rémy, après sa crise, en janvier 1889, il
lui écrit : "moi je suis malade et ai eu plus d'une
fois des crises nerveuses graves et du délire. Cela a été cause
qu'ayant dû aller dans un asile d'aliénés nous nous sommes séparés
Gauguin et moi. Mais que de fois nous avons causé de vous ensemble".
A
cette lettre, il joint le petit article qui lui a été
consacré pour l'exposition des Vingtistes.